mardi 1 novembre 2011

Je vous dis au revoir et merci beaucoup




Adieu, peuple d'Orphalese.
Ce jour est fini.
il se referme sur nous de même que la fleur de
nénuphar se referme sur son propre aujourd'hui.
Nous garderons ce qui nous a été donné ici,
Et si cela ne suffit pas, alors ensemble nous
reviendrons et ensemble nous tendrons les 
mains vers le donneur
...
Adieu à vous et à la jeunesse que j'ai passée avec
vous.

Ce n'était qu'hier que nous nous sommes 
rencontrés dans un rêve.
vous avez chanté pour moi dans ma solitude, et
moi de vos désirs j'ai bâti une tour dans le ciel.
Mais à présent notre sommeil s'est enfui et notre
rêve est terminé, et ce n'est déjà plus l'aube.
La marée de midi est sur nous et notre demi-
éveil s'est transformé en plein jour, et nous
devons partir.
Si dans le crepuscule de la mémoire nous
devions nous rencontrer une fois encore, nous
parlerons à nouveau ensemble et vous me
chanterez un chant plus profond.
Et si nos mains devaient se rencontrer dans un
autre rêve, nous construirons une autre tour
dans le ciel.


Le Prophète
Khalil Gibran



vendredi 21 octobre 2011

Hugo Sarmiento Ledesma 1ºESO C




Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Ou brise
La brise;
Tout dort...

Dans la plaine
Naît un bruit
C'est l'haleine
De la nuit.

Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit.

lundi 17 octobre 2011

Curro Manzano Gómez 4ºESO D




Photographie

Ton sourire m'attire comme
pourrait m'attirer une fleur
Photographie tu es le champignon brun
De la forêt
Qu'est sa beauté
Les blancs y sont
Un clair de lune
Dans un jardin pacifique
Plein d'eaux vives et de jardiniers endiablés
Photographie tu es la fumée de l'ardeur
Qu'est sa beauté
Et il y a en toi
Photographie
Des tons alanguis
On y entend
Une mélopée
Photographie tu es l'ombre
Du soleil
Qu'est sa beauté
Photographie

Guillaume Apollinaire (1880-1918)

samedi 15 octobre 2011

Octobre



Le vent dans les jardins dépouille les corbeilles,
La lumière qui fuit remporte ses couleurs,
Et l'allée abandonne aux dernières abeilles
Les restes de l'été qui traînent sur les fleurs.


Vincent Muselli

mercredi 12 octobre 2011

Marcos Gigena 2º Bachillerato A




C'est l'air que tu laisses?
Je ne sais pas.
C'est mon coeur qui te cherche?
Je le crois.

C'est ton nom qui vient
et qui va pris du vent.
Ce sont tes yeux, ma chérie,
qui me lèvent jusqu'au sommet.

Où tu te trouves?
Ça m'est égal.
Seulement j'espère
t'avoir même au final.

dimanche 9 octobre 2011

Beaux jours d'octobre



En ces jours clairs, l'Automne au rêve nous exhorte;
On prendrait son adieu pour l'éveil du printemps,
Si le bruit et le vol blessé des feuilles mortes
Imitaient les chansons et les ailes d'antan.

Mais en vain nous rêvons d'avril! Voici le temps
Où l'âpre bise aura les neiges pour escorte.
Les cygnes noirs n'ont pas encore quitté l'étang.
Mais déjà le grand vent d'hiver sanglote aux portes.

Ainsi semble parfois si douce la tristesse,
Qu'on la prendrait pour du bonheur si, par moments,
Plein de cris et chargé de larmes prophétesses,

Un vent mystérieux ne soufflait brusquement
une angoisse infinie et de proches tourments
Dans l'automne doré de sereines tristesses.

Fernand Gregh

La maison de l'enfance

samedi 1 octobre 2011

Automne




Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise

Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises

Guillaume Apollinaire

mardi 27 septembre 2011

Curro Manzano Gómez 4ºESO D




C'est vrai qu'il pleut à Londres...

C'est vrai qu'il pleut à Londres
et que les ponts s'ennuient
Le ciel mourant et hypocondreaux nuages noués de soie

À Londres, il pleut à Londres
paillettes de la pluie
On voyait la ville se fondre comme irréelle comme enfuie

Un peuple indécis correspondre
sous les dômes des parapluies
Nos ombres allaient se confondre dans l'ombre grise de la pluie

C'est vrai qu'il pleut à Londres
et que je t'ai suivie.

Louis Calaferte (1928-1994)

dimanche 25 septembre 2011

Et un sourire



La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours, puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler, faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tendue, une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie, la vie à se partager.

Paul Éluard


Nabil Iben-sobih Vázquez 4ºESO D



Le printemps est arrivé

Le printemps est arrivé,
la forêt s'habille de fleurs,
d'oiseaux de toutes les couleurs
et les gens amusent les champs.

C'est l'heure de tout à faire,
d'étudier en classe
plutôt en s'amusant
et pour se balader.

La terre se réveille soudain,
du long sommeil d'hiver.
Les animaux en vitesse
apprennent les arbres parler.

Les uns sont morts
mais, d'autres sont nés.
Le bonheur est plus fort,
la joie s'est bien levée.

L'amour a commencé
Cette chose qui touche nos coeurs,
qui nous souhaite le meilleur,
présent dans toutes les têtes.

Parmi les autres saisons
celle-ci est la plus concernante,
la plus agréable
pour être tous frères et soeurs.

La neige a disparu,
les ours se réveillent pendant
la chaleur est bienvenue:
"Le printemps est arrivé"


jeudi 15 septembre 2011

Le cartable rêveur




Avec ce petit poème, je vous donne la bienvenue à tous les élèves de français du lycée José Cadalso et je vous souhaite une Bonne Rentrée 2011!!

Pendant que tu étais
Sur la plage, cet été,
Ou bien dans la forêt,
As tu imaginé
Que ton cartable rêvait ?
Il rêvait d'avaler
Des crayons, des cahiers,
Puis d'aller comme on vole,
Sur le chemin de l'école.

Carl Norac (1960 - ... )

samedi 18 juin 2011

Litanie des écoliers



Avec ce poème, La Bohème vous dit au revoir jusqu'au mois de septembre. Bonnes vacances à tous!!

Litanie des écoliers

Saint Anatole,
Que légers soient les jours d'école!

Saint Amalfait,
Ah! que nos devoirs soient bien faits!

Sainte Cordule,
N'oubliez ni point ni virgule.

Saint Nicodème,
Donnez-nous la clé des problèmes.

Saint Tirelire,
Que Grammaire nous fasse rire!

Saint Siméon,
Allongez les récréations.

Saint Espongien,
Effacez tous les mauvais points.

Sainte Clémence,
Que viennent vite les vacances!

Sainte Marie,
Faites qu'elles soient infinies!

Maurice Carême


mercredi 15 juin 2011

Curro Manzano 3ºESO B



Couchers de soleil

Tout le monde parle des couchers de soleil
Tous les voyageurs sont d'accord pour parler des couchers de soleil dans ces parages
Il y a plein de bouquions où l'on ne décrit que les couchers de soleil
Les couchers de soleil des tropiques
Oui c'est vrai, c'est splendide
Mais je préfère de beaucoup les levers de soleil
L'aube
Je n'en rate pas une
Je suis toujours sur le pont
À poils
Et je suis toujours seul à les admirer
Mais je ne vais pas les décrire les aubes
Je vais les garder pour moi seul.

Blaise Cendrars (1887-1961)


dimanche 12 juin 2011

Paysage de juin



Les prés ont une odeur d'herbe verte et mouillée
Un frais soleil pénètre en l'épaisseur des bois,
Toute chose étincelle et la jeune feuillée
Et les nids palpitants s'éveillent à la fois.

Les cours d'eau diligents aux pentes des collines
Ruissellent, clairs et gais, sur la mousse et le thym;
Ils chantent au milieu des buissons d'aubépines
Avec le vent rieur et l'oiseau du matin.

Les gazons sont tout pleins de voix harmonieuses.
L'aube fait un tapis de perles aux sentiers,
Et l'abeille, quittant les prochaines yeuses,
Suspend son aile d'or aux pâles églantiers.

Leconte de Lisle

samedi 11 juin 2011

Juan de Dios Guerrero Riquelme de 1º B




Annie

Sur la côte du Texas
Entre Mobile et Galveston il y a
Un grand jardin tout plein de roses
Il contient aussi une villa
Qui est une grande rose

Une femme se promène souvent
Dans le jardin toute seule
Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls
Nous nous regardons

Comme cette femme est mennonite
Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons
Il en manque deux à mon veston
La dame et moi suivons presque le même rite

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

vendredi 10 juin 2011

Carmen Nieto Ordoñez 4ºD




Le foyer, la lueur étroite de la lampe...


Le foyer, la lueur étroite de la lampe ;
La rêverie avec le doigt contre la tempe
Et les yeux se perdant parmi les yeux aimés ;
L'heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l'attente adorée ;
De l'ombre nuptiale et de la douce nuit,
Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit
Sans relâche, à travers toutes remises vaines,
Impatient mes mois, furieux des semaines !

Paul Verlaine

dimanche 5 juin 2011

Chanson de la Seine



La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement sans bruit
Sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris

La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers

Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris

Jacques Prévert ( 1900 - 1977 )

samedi 28 mai 2011

La Tour Eiffel



Mais oui, je suis une girafe,
M'a raconté la tour Eiffel.
Et si ma tête est dans le ciel,
C'est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j'ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s'ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l'on m'aperçoit de loin,
C'est que très souvent, j'en avale
Une sans avoir l'air de rien.
Maurice Carême

dimanche 22 mai 2011

Mais déjà tombe le soir sur Paris



Quand le soleil du soir parcourt les Tuilleries
Et jette l'incendie aux vitres du château;
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
Tout plongé dans mes rêveries!

Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
De voir, lorsqu' à l'entour la nuit répand son voile
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l'Arc de l'Etoile!

Gérard de Nerval

dimanche 15 mai 2011

Les papillons



Les papillons bleus, les papillons blancs,
Sur les prés mouillés et les blés tremblants,
Vont battant des ailes.
C'est sous le soleil un frémissement
Qui fait s'incliner les fleurs doucement
Sur leurs tiges frêles.

Paul Bourget