lundi 31 janvier 2011

Juan de Dios Guerrero Riquelme de 1º B




Un oiseau chante

Un oiseau chante ne sais où
C'est je crois ton âme qui veille
Parmi tous les soldats d'un sou
Et l'oiseau charme mon oreille

Écoute il chante tendrement
Je ne sais pas sur quelle branche
Et partout il va me charmant
Nuit et jour semaine et dimanche

Mais que dire de cet oiseau
Que dire des métamorphoses
De l'âme en chant dans l'arbrisseau
Du cœur en ciel du ciel en roses

L'oiseau des soldats c'est l'amour
Et mon amour c'est une fille
La rose est moins parfaite et pour
Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

Oiseau bleu comme le cœur bleu
De mon amour au cœur céleste
Ton chant si doux répète-le
À la mitrailleuse funeste

Qui chaque à l'horizon et puis
Sont-ce les astres que l'on sème
Ainsi vont les jours et les nuits
Amour bleu comme est le cœur même

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

samedi 29 janvier 2011

Rêve pour l'hiver




L'hiver nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratigné...
Un petit baiser comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me diras:"Cherche!" en inclinant la tête,
-Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
-Qui voyage beaucoup...

Arthur Rimbaud

jeudi 27 janvier 2011

Javier Fernández Ortiz 1ºC



La tombe dit à la rose...

La tombe dit à la rose:
- Des pleurs dont l'aube t'arrose
Que fais-tu, fleur des amours?
La rose dit à la tombe:
- Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours?

La rose dit: - Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l'ombre
Un parfum d'ambre et de miel.
La tombe dit: - Fleur plaintive,
De chaque âme qui m'arrive
Je fais un ange du ciel!

Victor Hugo (1802 -1885)

Penélope García Puertas 1ºC




Même Féerie

La lune mince verse une lueur sacrée,
Comme une jupe d'un tissu d'argent léger,
Sur les masses de marbre où marche et croit songer
Quelque vierge de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Sa main cueille et dispense une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux.

Délicieux désert, solitude pâmée,
Quand le remous de l'eau par la lune lamée
Compte éternellement ses échos de cristal,

Quel coeur pourrait souffir l'inexorable charme
De la nuit éclatante au firmament fatal,
Sans tirer de soi-même un cri pur comme une arme?

Paul Valéry (1871-1945)


mercredi 26 janvier 2011

Arturo García Zamudio 3ºB



Mon bras pressait la taille frêle
Et souple comme le roseau;
Ton sein palpitait comme l'aile
D'un jeune oiseau.

Longtemps muets, nous contemplâmes
Le ciel où s'éteignait le jour.
Que se passait-il dans nos âmes?
Amour! amour!

Comme un ange qui se dévoile,
Tu me regardais, dans ma nuit,
Avec ton beau regard d'étoile,
Qui m'éblouit.

Victor Hugo. Les contemplations

Anabel Contreras Ravira 1ºC




Amour Infini

Il y a seulement un homme sur cette terre
Pour qui mon cœur bat, pour qui je respire
Je loue mon créateur, maitre de l’univers
Qui m’a donné enfin une raison de sourire

J’ai cru que le chagrin allait tout consumer
Mon corps, mon âme, toute mon existence
Toutes ces nuits à pleurer, ces années de souffrance
Grâce a Dieu, grâce a toi, je les ai oubliées

Avant toi, j’ai connu des jours de solitude
Sans espoir, malheureuse, seule avec mon chagrin
J’ai cessé de rêver de cette béatitude
Et comme ça par hasard, je l’ai trouvée enfin

Je ne voulais plus vivre dans ce monde insensé
Tu m’as sauvée la vie quand je t’ai rencontré
Maintenant je veux vivre pour toi, pour notre amour
Je t’aime avec mon cœur, sans réserve, pour toujours...

Kettly Noël


mardi 25 janvier 2011

Ode à la liberté


Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard
Poésies et vérités 1942

samedi 22 janvier 2011

Ana Gavira Antequera 1ºC



Soneto XXIII

Alors lis rose et blanc
indique la couleur dans votre visage,
et votre look à chaud, honnête,
se tourner vers le cœur et de contention;

et tandis que la chevelure, la veine
Gold a été choisi, avec Swift Vol,
par le beau cou blanc debout,
le vent soulève, se répand et le désordre:

Recueillir de votre ressort heureux
les fruits frais avant l'heure de colère
le beau sommet recouvert de neige;

ont augmenté de flétrir le refroidissement éolien.
Tout va passer l'âge de lumière
ne se déplacent pas dans leur habitude.

Garcilaso de la Vega (1501-1536)


L'hiver m'est fleur



J'ai une telle joie au coeur,
elle me dénature tout.

Fleur blanche, incarnat ou pâle,
me semble froidure.

Avec vent et pluie m'appelle l'aventure,
et s'élève mon chant,
et s'accroît mon mérite.

J'ai tant d'amour au coeur,
de joie et de douceur,
que l'hiver m'est fleur,
la neige, verdure.

Bernard de Ventadour

jeudi 20 janvier 2011

Curro Manzano 3ºESO B




Sultan Achmet

À Juana la grenadine,
Qui toujours chante et badine,
Sultan Achmet dit un jour :
Je donnerais sans retour
Mon royaume pour Médine,
Médine pour ton amour.

Fais-toi chrétien, roi sublime !
Car il est illégitime,
Le plaisir qu'on a cherché
Aux bras d'un turc débauché.
J'aurais peur de faire un crime.
C'est bien assez du péché.

Par ces perles dont la chaîne
Rehausse, ô ma souveraine,
Ton cou blanc comme le lait,
Je ferai ce qui te plaît,
Si tu veux bien que je prenne
Ton collier pour chapelet.

Victor Hugo

mercredi 19 janvier 2011

Dolores Gordillo, professeur de l'EOI d'Algeciras



Le cancre

Il dit non avec la tête

Mais il dit oui avec le coeur

Il dit oui à ce qu'il aime

Il dit non au professeur

Il est debout

On le questionne

Et tous les problèmes sont posés

Soudain le fou rire le prend

Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms

Les phrases et les pièges

Et malgré les menaces du maître

Sous les huées des enfants prodiges

Avec des craies de toutes les couleurs

Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.

Jacques Prévert

Penélope García Puertas 1ºC



L'homme et la femme


L'homme est un océan;
La femme est un lac.

L'Océan a la perle qui orne;
Le lac, la poésie qui éclaire.

L'homme est un aigle qui vole;
La femme est le rossignol qui chante.

Voler, c'est dominer l'espace;
Chanter, c'est conquérir l'Ame.

L'homme est un Temple;
La femme est le Sanctuaire.

Devant le Temple nous nous découvrons;
Devant le Sanctuaire nous nous agenouillons.

Enfin:

L'homme est placé où finit la terre;
La femme où commence le ciel

Victor Hugo

mardi 18 janvier 2011

Francisco Collado Martín 3ºESO B




L'hiver magique

Je viens à peine d’ouvrir mes yeux,
Je découvre un paysage merveilleux,
En toile de fond, un joli coin de ciel,
Tout paraît devenir vite irréel.

Est-ce la plus belle de toutes les apparitions ?
Que je découvre au bout de l’horizon ?
J’entrevois une dame en habit de dimanche,
Qui sème une belle neige toute blanche !

Je regarde les flocons tourbillonner,
Pour doucement venir sur la terre se poser,
Combien de temps, en fait resteront-ils ?
Le temps de quelques rêves bien futiles.

Oh ! mystère la dame s’approche de moi,
Devant ma fenêtre, il neige pour moi,
Mais ce n’est plus de la neige blanche,
Elle m’offre de l’amour en revanche.

Je suis extrêmement étonnée par elle,
Je la vois si près de moi, presque réelle,
Suis-je donc vraiment en train de rêver ?
La neige est là, devant moi à se transformer.

Imaginez, de jolis bonhommes de neige,
L’un d’eux fait même des arpèges,
Sur un instrument que je ne connais pas,
L’un d’eux s’approche alors de moi.

Non, cela est impensable, il m’invite,
A la valse de la neige qui m’évite,
Nous dansons une valse a mille flocons,
Ne le dites pas, je suis devenue un flocon.

Michèle R.