dimanche 5 juin 2011

Chanson de la Seine



La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement sans bruit
Sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris

La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers

Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris

Jacques Prévert ( 1900 - 1977 )

2 commentaires:

  1. Tout d`abord toutes mes felicitations. J`espère que vous allez bien. Que la mamman et le bébé se porte bien et qu´il n`y avait pas eu de problème.

    Je vous avez envoyé d`un autre message mais je ne sais pas si vous l´avez reçu.
    je voudrais vous laissez un petit poeme court mais intense que me souviens la rentrée après une longue journèe

    Le foyer, la lueur étroite de la lampe...

    Le foyer, la lueur étroite de la lampe ;
    La rêverie avec le doigt contre la tempe
    Et les yeux se perdant parmi les yeux aimés ;
    L'heure du thé fumant et des livres fermés ;
    La douceur de sentir la fin de la soirée ;
    La fatigue charmante et l'attente adorée ;
    De l'ombre nuptiale et de la douce nuit,
    Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit
    Sans relâche, à travers toutes remises vaines,
    Impatient mes mois, furieux des semaines !


    El hogar y la lámpara de resplandor pequeño...

    El hogar y la lámpara de resplandor pequeño;
    la frente entre las manos en busca del ensueño;
    y los ojos perdidos en los ojos amados;
    la hora del té humeante y los libros cerrados;
    el dulzor de sentir fenecer la velada,
    la adorable fatiga y la espera adorada
    de la sombra nupcial y el ensueño amoroso.
    ¡Oh! ¡Todo esto, mi ensueño lo ha perseguido ansioso,
    sin descanso, a través de mil demoras vanas,
    impaciente de meses, furioso de semanas!

    Versión de Luis Garnier
    Libellés : Paul Verlaine

    Bon voyage de retour. À bientôt
    Carmen Nieto Ordòñez 4º D

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  2. Annie
    Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

    Sur la côte du Texas
    Entre Mobile et Galveston il y a
    Un grand jardin tout plein de roses
    Il contient aussi une villa
    Qui est une grande rose

    Une femme se promène souvent
    Dans le jardin toute seule
    Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls
    Nous nous regardons

    Comme cette femme est mennonite
    Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons
    Il en manque deux à mon veston
    La dame et moi suivons presque le même rite

    Juan de Dios Guerrero Riquelme. 1º Bachillerato B

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